Rêveur ! Réveillez-vous pour faire des beaux rêves

 

 

Gustave Flaubert disait le mot ne manque jamais quand on possède l’idée. Encore une fois, le troisième tour Mohelien  n’est pas le tour  où le soleil se lève parce qu’il dut se lever. Il n’est pas non plus le tour où se couche parce qu’il dut se coucher. Je crois que c’est le tour où le volontarisme (parce que j’en vois les signes) réussira  à « mûrir ce fruit tardif parce qu’il devienne doux ».

La fermeté de caractère que manifeste le président Ikililou dut conduire son volontarisme à faire  disparaître  les impuretés .En se fiant à la connaissance vous aurez à déterrer le meilleur pour le remettre à sa place. Je parle de connaissance car à force de nous vanter de l’expérience, personne n’y comprend rien. Certains avant vous, l’Etat c’est moi. Avec vous, l’Etat c’est vous et nous. Voilà mon avis, la différence qui peut y avoir en l’expérience et la connaissance.  

Le pouvoir, j’allais dire votre élection, vous ouvrit le portail monumental du pays pour que votre présence  d’esprit ne soit pas absence d’esprit comme cela se produit, se reproduit dans le passé. Le pouvoir est dangereux car il peut transformer l’homme dans sa dimension au point de ne plus penser à son lit embaumé. Vous avez entrepris des mesures qui obéissent à des règles rigoureuses  y compris sur la conduite  et le comportement des hommes dans les affaires de l’Etat. Ce sont des mesures dignes de louange auxquelles je souscris dans ses applications.

Ce volontarisme qui va dans le bon sens fut une des preuves d’un projet raisonné qui explique, illustre votre volonté de réussir votre quinquennat. Le mérite  d’un dirigeant c’est  son impopularité ! Populaire à réviser, à corriger, à modifier, et à remettre au point le bon fonctionnement  des institutions .J’ose dire que vous avez pris un détour qui ne s’harmonise pas avec le passé et rassure plus d’un.

L’Etat comorien eut connu des étangs profonds dont la pêche avait eu plusieurs locataires d’embarcation. De par les mesures audacieuses prises, je me suis dit enfin, en voici un qui est en désaccord avec  Charles de Saint-Evremond mais plutôt en accord avec Alexandre Dumas fils. Le premier disait que la raison d’Etat est une raison mystérieux inventée par la politique pour autoriser ce qui se fait sans raison. Malheureusement cela se vérifie comme règle établie. Mais le second disait que : les hommes sont souvent estimés par les endroits où ils sont le plus blâmables. Vous en êtes de ces rares cas.

N’ayez aucune crainte des gardes-voies, le poste vous offre la garde nationale afin de combattre le royaume des aveugles qui se veulent roi. Dans ce troisième tour, vous êtes Garibaldi et Cavour,  ne put faire obstacle à vos actions. Je sais que la logique de la démocratie fait naître des détracteurs dont l’objectif contribuer à remettre dans le premier état tout ce qui est tordu depuis un peu plus de trois décennies. Le rêve imparfait  qu’on a toujours rêvé, nous abandonne dans un profond sommeil qui, seul peut vaincre la douleur.

Le pays encore une fois, ne peut rester là vu il est. Il doit décoller de là où il est pour ne pas sombrer dans l’infiniment  petit, ou le petit rusé qui passe pour l’expert, et qui fait plonger tout le monde .Hélas ! Dans l’eau bouillante en se frottant les mains. Bien que tout a été dit mais que personne n’écoute disait André Gide, il faut donc recommencer. Allons-y encore au fond des choses. La mise en œuvre de la décentralisation est une des conditions de nous en sortir. De sortir le gouvernement dans le gouffre.

L’Etat dut instaurer le système de collectivité administrative. Sans une décentralisation intelligente dénouée de tout préjugé politique, l’Etat s’étouffe à force d’éternuement. La décentralisation demande une forte dose de volonté et de sottise. Il faut des grands projets sociaux notamment éducatifs, santé publique et administration préfectorale. Un projet éducatif car l’enseignement est devenu une partie d’échecs où se joue les insuccès que nous connaissons à travers des établissements dont les manœuvres politiques dominent un sentiment d’impuissance et résignation de la part de l’Etat. Nous savons qu’un pays ne peut être un pays que si est seulement si son enseignement répond aux règles hors frontière. L’enseignement est un succès de qualité et non une réussite de quantité.

Un projet de santé publique : il faut que la santé publique soit prise sérieusement en charge par l’Etat. Les services de santé doivent s’installer dans les régions sous la responsabilité des officiers de santé formés à l’école nationale de santé. Est que les hôpitaux publics tels que Moroni-El maarouf , Mitsamiouli,Foumbouni et M’beni notamment ne peuvent refuser d’examiner des malades et des blessés parce que… C’est une honte, c’est inadmissible et  inconcevable.    

Le pays doit respirer la santé pour retrouver son équilibre. Le ministère de la santé publique fut par définition charger de tout ce qui concerne la santé et l’hygiène de la population. Enfin, un projet administratif préfectoral impliquant chaque préfecture à se doter d’équipement matériel , informatique et humain lui permettant d’organiser un service d’état civil qui serait une première étape en attendant les prérogatives à jouir progressivement .Bref le temps est au temps.

A chacun sa part de sincérité. Ne manquons pas de sincérité. Car cela ferait l’estime et la gloire de chacun de nous.

 

 

Laissi BEN ALI

Un pays ne peut se développer sans la tête et ses membres

 

La fraternité des âges ne peut se concevoir uniquement par des croyances, des préjugés admis et de fort en gueule. Elle ne peut non plus se concevoir par des talons de mocassin qui claquent à l’œil nu. Le rôle de l’adulte responsable (obligation faite à tout gouvernement) est de réfléchir et d’agir afin de pouvoir attendre son heure pour apprécier le transmis.

Pour moi, le transmis, ne peut être que l’héritage d’une génération à l’autre par le temps présent. Pour moi, encore une fois la richesse d’un peuple ne peut être éprouvée seulement entre le bien et le moins, le bien et le mal mais aussi et surtout entre la vie et la mort. Certes, dans un pays, sous un même toit le destin n’est jamais le même. Pour tout le monde. Est que la nature est faite pour que  chaque peuple se situe dans des limites frontières. Pour mieux s’identifier. Ainsi va la logique du monde malgré la rouille des grands empires économiques.

Je tiens à le dire ici, les pourfendeurs de lendemain, qui se hissent au niveau des particules pour jouer en faveur de, dans l’intérêt de, à l’égard de, n’ont plus de place dans les Comores d’aujourd’hui Aucun Comorien ni faux Comorien quel qu’il soit où qu’il soit ne peut savamment s’octroyer une étiquette d’empereur à la centre-africaine pour opprimer l’âge le plus laborieux de notre pays. Cette classe laborieuse n’a pu se défendre jusqu’à ce jour. Il se défend lorsque son cœur cesse de battre sous le soleil lourd des sillons.

C’est mon heure tranquille de pouvoir parler des Dockers et tous les autres. Ce ne sont pas des lions qui vont boire l’eau salée. Ce sont nos frères, nos petits frères et petits neveux.  Beaucoup d’entre nous se croient encore là haut pour un oui ou pour un non sous n’importe quel prétexte pour crier à pleins poumons et ne dire que ce que tout le monde chante en chœur parce que cet âge laborieuse côtoie sans cesse la mort. Le gouvernement doit sans tarder gommer ce mal en exigent des mesures permettant à ces travailleurs sans nom de bénéficier le fruit de leur préoccupation.

En l’état actuel des choses, l’Etat doit en tenir compte. Des convenances, du bon sens des mesures à prendre. Ces ouvriers qui chargent et déchargent des navires et des camions, payés à la tâches (sans tenir compte du temps employé) au mépris de toute considération humaine.

Comme vous le savez sans doute, ces ouvriers ne possèdent aucune garantie, c’est-à-dire aucune protection en cas d’accident. Ils moururent avant le soir comme ils sont nés au lever du soleil. Ils sont enchaînés par des devinettes qu’ils ne peuvent jamais deviner le juste. Le monde crapuleux, qui en profite pour accabler des esprits qui n’ont pu faire ou fréquenter l’école est au moins utile à ses cendres. Ces hommes (les dockers) ne sont pas plus idiots que d’autres mais moins chanceux. Il faut donc mettre sur rail de sécurité, ce domaine essentiel en posant les vrais problèmes. L’on sait très bien que « le capital mourrait si tous les matins on ne graissait pas les rouages de ses machines avec l’huile d’homme ».

Le temps n’est pas aux antipodes pour comprendre le poids des grues qui hurlent la peur, au-dessus  des têtes, voltigent dans le vide à vent mordant : voilà comment ces ouvriers vivent sous la rage mystérieuse de la mort.

Nous avons malheureusement l’habitude de museler la vérité puisque nous nous connaissons tous ou presque. Il faut dépasser cet état d’esprit qui nous ramène dans les angles à ne point savoir à quoi s’en tenir. C’est pour quoi j’essaie de donner mon point de vue à chaque fois que mes sentiments ne peuvent se consoler devant une telle ou telle situation. Dans ce corps de métier de la main, l’injustice est infligée depuis des longues années sans que cela suscite un intérêt particulier. Ainsi je suggère la création d’un institut polytechnique de formation professionnelle car le pays  a tant besoin des techniciens dans domaines  variés tels que, le ferraillage, la plomberie, la maçonnerie, le carrelage, la carrosserie, les canalisations et les installations sanitaires.

Pour finir, je le redis avec force, le docker est une âme sans oxygène qu’a besoin de s’oxygéner pour éviter l’oxygénothérapie. Il faut que nous sachions, ce à quoi nous empêche d’être les autres, comme les autres pourquoi pas mieux que les autres.

 

 

 

Laissi BEN ALI

Que l’année 2012 fasse disparaître l’enflure richesse des pauvres

 

 

« L’amour pour principe, l’ordre pour base, et le progrès pour but ».L’année nouvelle doit être orgueilleuse au sens noble du terme. Elle ne peut se contenter des déclarations de  bonnes intentions comme ce fut l’année précédente .Force est de constater malheureusement, que la réalité confondue de la gestion publique à celle des ménages fut plus forte que les décideurs politiques n’ont pu faire , face à la terreur de l’argent qui empêche d’agir.

La corruption sans vergogne, les menaces, les intimidations et les chantages ne peuvent remplir les estomacs, ni instruire les enfants, ni guérir les malades. La responsabilité n’est pas une audace confondante qui doit être réduite au silence face à l’érotisme de l’argent du peuple. Aucun gouvernement aussi intelligent qu’il puisse paraître ne saurait faire la zizanie à son peuple ni à choisir en lui , entre soumission et revendication. Si l’on croit qu’un peuple qui ne fait qu’obéir, est un peuple soumis, cela veut dire que ses dirigeants manquent de profondeur et de hauteur.

La crise dont on parle aujourd’hui qui préoccupe le monde riche et le reste, demeure pour notre pays « des désirs qui sommeillent ». Voila le danger. C’est le danger le plus cruel car il vient de la corruption honteuse. C’est le danger le plus difficile à éviter parce qu’il vient de nous même. Il nous appartient de savoir comment l’affronter en nous imposant la règle clé de la moralité sociale et économique. Cela suppose que nous intégrons dans le peloton de l’honnêteté et de l’intégrité.

Monsieur le chef de l’Etat, sans une vision à offrir, le gouvernement ne saurait ni exiger le moindre sacrifice, ni exposer la moindre résistance à celui qui revendique son existence pour exister. Notre pays s’expose dangereusement car si nous négligeons la réalité derrière les actes, rien ne saurait être remédié. Le pays demande plusieurs remonte-pentes pour réapparaître, reprendre un peu plus d’estime aux yeux du monde mais aussi à l’endroit de nos frères Mahorais avant d’aller plus loin.

Il est un secret pour personne qu’en matière des finances publiques, aux yeux du monde, c’est notre pays à qui l’on peut corrompre ses dirigeants pour un morceau de sucre. Que cesse ce système modelé par le proxénétisme de l’expérience sans foi. La réorganisation de l’Etat est une obligation absolue pour échapper à  l’enclos de l’enclume et le marteau.

Je formule mes vœux au chef de l’Etat et son gouvernement, que l’année 2012 soit l’année où l’équipe gouvernementale reprendra le dessus afin de freiner l’enthousiasme mafioso de l’argent. Le peuple est épuisé de survivre pour envier les morts. Le peuple est épuisé de la peur de lendemain sans fin.

Monsieur le président. Vous êtes venu à un moment où malheureusement, il vous faut plusieurs écopes pour épuiser l’eau embarquée car le bateau est exsangue. Vous avez la tâche ardue pour faire disparaître cette image que reflète le visage de la société Comorienne. Pour en faire, il faut une modification des jugements par voie des réalisations et non par du constamment réflexif.

Tout le monde sait « que reconnaître un gouvernement ne veut pas dire l’approuver », car nous savons que l’essentiel d’une politique c’est les résultats .Sur ce point, le temps n’est jamais ensoleillé depuis l’indépendance.

Maintes et maintes fois, nous avons crié au cours de l’année 2011, la misère de l’enseignement, de la santé publique, de la faim et nous y sommes déjà ou presque de retour à la bougie, à l’eau de pluie et au léchage de tronc des bananiers. Par rapport à une telle situation, le gouvernement doit avoir le courage de démêler le vrai du faux en tirant la conclusion qui s’impose.

Bien sûr, il revient au chef de l’Etat de trancher sur ce a quoi il convient de faire car il est le garant de la nation par conséquent « le serviteur et le maître ».Rien ne peut se faire sans  qu’il y ait un bouleversement de nos habitudes. Il faut que nous rattrapions le temps du progrès.

Nous sommes dans une zone économique extrêmement faible. Et nous y sommes de plus en plus sous les basses-fosses de cette crise. Cette année nouvelle est décisive pour que l’on puisse en avoir économiquement. Je souhaite que le chef de l’Etat aura à consigner son gouvernement à s’orienter vers un système où il peut régulariser , contrôler et dépenser ce qu’il convient en pensant de prime à bord aux salaires. C’est le moteur incontournable du pouvoir d’achat ; pour ainsi dire de la croissance. Tout le monde a besoin d’argent pour manger. Car « l’appétit vient en mangeant, la soif s’en va en buvant ».

Nous assistons à un cas d’école qui réunit crispation et permissivité entraînant des déchirures dont la thérapie ne peut guérir. Il y a  des opposants ou disons des éléments en dehors du pouvoir, qui ne sont pas à moins que je me trompe des négativistes. C’est une chance pour la démocratie. Il  faut pour cette nouvelle année, un bel élan qui démontrera la justesse de notre cause, exigeant la parole et le devoir. Cela implique implacablement le développement.

 

 

Laissi BEN ALI    

Mayotte ou l’histoire et ses délices

 

 

« Hercule ou Alexandre qui a choisi le soleil pour emblème et n’a de compte à rendre qu’à Dieu ». A l’heure ou sonne l’horloge, la république des Comores n’a pas besoin des trompettes dans des basses cours pour surmonter de telles difficultés. Soyons triomphateurs. Mais comment ? Ce chemin bourbeux  suivi quatre décennies durant, nous laisse dans l’ensemble, infini !

Il est temps de comprendre qu’avec une telle démarche, aussi noble soit elle, cette configuration est loin est loin d’être l’idéal. Il est un secret pour personne, la conquête  des territoires est une réalité historique avant  et après Jésus christ. Ce n’est donc pas parce qu’un peuple est uni par la langue, par la culture et par la religion qu’il soit à l’abri d’une colonisation ou d’une répartition.

Il est vrai que le temps évolue. Mais il évolue avec le roi. Or, seul le roi, « source d’honneur et de grandeur distribue à ses offices selon son bon vouloir ». (cf) les grands empires .L’archipel des Comores n’a pu échapper à la règle. C’est  quel s’était mis lui-même le couteau à la gorge. La manière, certes louable mais sans préalable s’est avérée coûteuse pour la stabilité politique de notre pays.

Il faut pour avancer, panser nos plaies, fortifier nos esprits pour ne pas être assiégés par nous-mêmes et se faire passer pour des fagots. Pour l’heure, un bilan s’impose pour montrer les succès, les insuffisances et les difficultés inhérents à la lutte engagée jusqu’à ce jour sans résultat perceptible.

A mon sens, à moins que je me trompe, cette méthode empirique ne fait que répéter les erreurs du passé. Il serait raisonnable de redéfinir une démarche qui n’est pas celle des ricaneurs mais plutôt celle des esprits clairvoyants. Bref une démarche de la raison. 

Le moment est venu de passer outre les exhortations fumigènes qui aux yeux de beaucoup de Mahorais restent écran de fumée. Quel que part il est vrai, le comorien sait ce qu’il veut, aimerait savoir ce qu’il souhaite pour ne pas dire ce qu’il pense. Je ne cesse de le redire. Cette conception paradoscale coûte encore très cher à notre pays notamment à travers nos débats d’avis différents.

Le français est notre langue de la diplomatie, des traités pour ne pas dire d’accouchement. C’est notre langue d’échange qui assure nos privilèges aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ainsi, ne cherchons pas des formules obscures pour nous expliquer devant notre pays d’adoption.

Cela ne sert à rien de nourrir des idées faussement acquises. Face à un tel interlocuteur, il faut savoir se respecter et n’avoir pas à dire des faux pour oser dire le vrai. Il serait absurde de vouloir jouer le casse-pipe avec un casseau à la gueule. Avec un tel interlocuteur, il faut être en conformité avec soi-même , ses idées et ses objectifs au risque de se voir attribuer une mention désobligeante du genre « il est consciencieux mais peu intelligent ».

Le rêve Mahorais appel une lucidité de la conscience. Il ne doit pas être obsessionnel ni passionnel car il est sanguin et il est foi. Ce rêve peut il ressembler à d’autre ? Peut être Taïwan ? Celui-ci préfigure celui-ci ? A vous d’aimer mieux.

Au regard de l’histoires, face à la tourmente orageuse, le navire Mahorais ne pouvait que rebrousser chemin afin de fuir un vent violent, très violent, froid et humide pour aller se refugier dans l’atlantique où toutes les mesures de sécurité sont prise pour l’accueillir. Le navire n’a rien perdu ni corps ni biens .Dieu merci.

Pendant ce temps les autres navires luttent énergiquement pour se dégager de la tempête qui n’en finit pas. Que faire dans une telle perturbation ? Tout le monde exprime son mécontentement. Est-ce le moment de tempêter ? Est ce le moment de s’agiter ? Est-ce le moment des rencontres et des réunions  tempétueuses ?

C’est plutôt le moment d’une évaluation de la situation, d’examiner l’ensemble de circonstances. Bref, faire un diagnostic conséquent avec le recule, puisque les acteurs et les réalisateurs sont  heureusement  tous là  ou presque. C’est à eux, avec eux, et jamais sans eux qu’il faut rebâtir. Ils n’ont pas le droit de se taire. Le silence serait un crime pour le pas car, il y a plusieurs questions dans la question, plusieurs réponses dans une réponse. Ainsi va la politique de  l’incohérence dans la cohérence .Tous les partis politiques notamment le RDPC (Blanc) et l’UDC (vert) se sont mis d’accord par goût de l’action pour « l’indépendance ».

Le processus de l’autonomie interne a été brutalement interrompu pour accéder à l’indépendance. Rien a été préparé, tout le monde s’y préparait. Tout a été inattendu, tout le monde s’y attendait. Il me revient de m’interroger sur la question, à savoir si ces partis avaient la même lecture, la même interprétation, la même traduction pour une décision. N’y avait il pas eu trop de compromis compromettants ? C’est à eux d’en donner les prémices.  

 

 

Laissi BEN ALI

La tournante est tourbillonnante

 

 

« Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire »

La raison pour laquelle les sots réunissent, c’est que ne sachant pas et ne voyant pas quand ils sont impétueux, ils ne s’arrêtent jamais. Le peuple Comorien n’est pas un peuple sot. Il ne s’enseigne pas. Il ne peut avoir comme maître un sot. La tournante tourbillonnante est une constitution préfabriquée qui nous renvoie à l’imaginaire inculture. Il y a lieu de le dire tout haut ; le peuple  ne peut être comparé à un tourne-pierre et les îles à des tourne-disques.

Notre  pays parle sans arrêt mais ne dit rien. Il écoute tout le monde mais n’entend personne. Il ne se sent pas responsable parce qu’on lui demande chaque jour en un tour de main son identité. La tournante, cette tourbillonnante qu’est un assemblage artificiel, ne peut en aucun cas sortir le pays du bois. Dans cette situation sans issue dans laquelle se retrouve le pays, ne peut et ne doit se prolonger après l’exercice Mohelien. Car cela risque de brûler non seulement les branches mais l’arbre lui même.

L’arbre est encore plus jeune pour supporter une fois de plus une constitution à rendez-vous manqué, et qui échoue par intention consciente dans l’inconscience. Autant nous étions d’accord pour ce troisième tour Mohelien, autant nous devons mettre fin après l’heure Mohelienne à cette constitution dont sa vocation première est un refoulement des intérêts commun. C’est un feu de tout bois qui n’honore pas le pays.

Le pays a suffisamment gâché du temps sur des questions égoïstes, chauvines et sectaires au lieu de mobiliser l’intelligence pour passer à l’offensif à l’heure ou le pays l’exige. J’ose espérer que ce troisième tour permettrait un bilan moral qui nettoya les clans, les partisans bornés et exclusifs, l’intolérance des esprits sectaires, les  mensonges éhontés, les incroyables affabulations ainsi que les sentiments égoïstes exclusivement basés sur des intérêts particuliers et personnels. Bref des groupuscules épris des complexes imaginaires à fréquence.

La tournante qui n’est qu’un tourne boulé, je ne crois pas que le peuple comorien a besoin de recommencer ce spectacle odieux qui nous a amené tout droit dans le « tout est vrai sans que rien ne soit  exact ».

Cette constitution tournante « tourne-à-gauche » qui n’a ni œil pour voir ni oreille pour entendre ne résout rien par conséquent, elle aura une âme que dans une poubelle. Elle dut disparaître à jamais pour laisser la place à l’écriture de la constitution de 1978. Car celle-ci construit la démocratie mais ne la détruit pas. C’est mon point de vue, lequel j’en assume verticalement .Certes, rien n’est parfait dans la nature des choses, mais nous y sommes dans l’impardonnable, l’inacceptable bref dans l’impéritie.

Le pays est mis en déroute par un système politique qui fait semblant de s’y intéresser à l’essentiel parce qu’il s’y intéresse à tout pour ne rien croire qu’au verbe c’est-à-dire  au ton de voix. Trop des courtisans et des flatteurs qui convergent vers les pouvoirs pour quémander dans un ordre de mendicité les aumônes d’un état en souffrance.

La tournante, une foire où se hisse ce mât de cocagne ou le malin, le rusé, l’aigle rapace puisse s’en servir sous les yeux des spectateurs les plus médusés. Ce système politique fut une aventure ou le cacique se satisfasse dans un décor « m’as-tu-vu ». Cette masturbation politique qui caricature à outrance la pensée. La réflexion et le civisme du citoyen s’accuse et accuse sans savoir comment et pourquoi.

Ainsi, cette constitution nuisible a délibérément mise en cause la réalité comorienne .Notre pays  fut ridiculement habillé en clown des années 1666. C’est une énorme clownerie qu’il faut faire disparaître. Nous ne sommes pas des clowns. Et notre pays n’est pas clownesque. Dans tous les cas, je refuse sans être seul, cette situation invivable non pas par orgueil mais par réalisme, pragmatisme, patriotisme et civisme. Il est vrai que la démocratie à ses ramifications machiavéliques mais elle a aussi, et heureusement ses principes qui s’inspirent à la souveraineté du peuple.

 

Laissi BEN ALI

MAYOTTE : Une présidence à mention pour l’union des Comores

 

 

 

 

 

La démocratie, c’est l’intelligence mise au service des compromis entre l’un et l’autre, en nous même comme avec tous ceux auxquels nous lie encore le désir d’être ensemble.

 

Avec l’île de Mayotte, à qui nous partageons l’espace et le temps naguère le social et le politique a mis aujourd’hui sa subtilité à l’évidence de toute évidence. Car nous avons en partage l’indispensable réalisation qui n’emporte en soi que l’absolument réalisable.

 

Tout le monde s’en est rendu compte qu’à force de se positionner en tête bêche, les sans scrupules en profitent pour favoriser toute quête personnelle.

 

Dans cet illogisme mayottais, on nous inflige depuis des années des discours intoxicantes faussement orchestrés à l’endroit des becs de perroquet pour nous dire que nos îles sont quartenaires c’est-à-dire différentes. Nos îles s’assoient en état et non en île insulaire. C’est un ensemble d’une même ligne verticale.

 

« Aussi vrai que deux et deux font quatre, l’embarcation est manœuvré par quatre rameurs »

 

C’est-à-dire Mayotte, Mohéli, Anjouan et Grande Comores.

 

L’enjeu du moment, c’est le respect de soi, le respect des règles à établir dans un cadre tripartite où chacun aurait à s’exprimer, à livrer sa pensée afin de rendre lisible tout ce qui est lisiblement illisible.

 

Il y ‘a beaucoup d’agacement et d’arrières- gouts qui se côtoient, s’arc-boutent sans jamais se mêler. Curieuse observation pour celui qui est vacciné. L’île comorienne de Mayotte n’est pas un îlot en haute mer ou sous les vagues, elle peut ne pas réapparaître en surface.

 

Elle est sans aucune ambiguïté. La maman qui a accouché l’archipel des Comores en âge fleuri.

 

C’est notre jardin de pommiers qui a ses éclats et sa fraîcheur depuis 1841. Face à ce brouillamini, la tournante doit demeurer une peur commune pour ne jamais avoir peur tout seul.

 

C’est ainsi qu’il faut rechercher avec netteté, dans cette fâcheuse sentence les raisons politiques qui nous balancent au bout du cloison. La volonté de vouloir affirmer son origine, n’est jamais une peine perdue. Il est d’autant plus honorable de chercher à savoir pourquoi nos îles qui forment une famille, un état républicain n’ont jamais eu une peur commune.

 

Chacune d’elle vit sa propre peur parce que non rassemblées mentalement, que le vivre ensemble soit exécuté par l’esprit de chacun afin de pouvoir donner une mention à la mention c’est-à-dire le superlatif absolu. Difficile à y parvenir mais pas impossible.

 

Nous n’avons plus le droit de continuer à nous offrir le superflu insuffisant comme si nous sommes les super géants dans le petit dénominateur commun. Peut-on dire que le comorien est-il un désir et son contraire ? Peut-on dire qu’il est le désintéressement de son propre regard ?

 

J’ose espérer que ce qui a été dit le 12 novembre au palais du peuple. Fut-un bon présage de prestige de sang pour tous les comoriens. Le bref passage de l’ambassadeur Ali M’lahili à la tribune fut un signe fort pour l’enrichissement du débat d’aujourd’hui et demain.

 

De par sa modestie qui fait sa force, il a balayé l’image de chacun pour soi, et ramène tout à chacun dans le combat collectif.

 

Chacun sait aujourd’hui que dans l’esprit de chacun de nous, 2016 doit être pour Mayotte un vade-mecum pour tous les comoriens. Que cela ne soit que velléité d’enthousiasme qui nous amènent à nos divisions. Je remercie ORTC d’avoir transmis cette conférence qui m’a permis d’apprécier les convergences dégagées pour la reconquête des esprits d’abord, car je crois que c’est la condition sine qua non pour l’union sacrée. Je crois pouvoir constater que l’ensemble du pays se réveille, écoute et entend.

 

Maintenant, il appartient aux responsables politiques de parler, non pas sans arrêt mais pour dire l’essentiel car en général, le politique sait tout sans rien connaître. Mais il a compris heureusement qu’aujourd’hui, il faut savoir pour tout connaître, notamment en la fidélité a des principes.

 

Pour les avoir, il faut affirmer des règles de bonne conduite basées sur des convictions profondes.

 

La politique n’est pas un jeu taquin, surtout quand il s’agit de défendre son périmètre. C’est une cause qui n’est jamais périmée toujours en cours de validité.

 

A ceux qui bradent leurs idées, qu’ils sachent que dans ce genre de lutte, on rentre à la grande école de la douleur ou les mots d’amour de haine de peine et de joie n’ont aucune valeur. Seulement il faut savoir se dire, qu’après la souffrance ce n’est jamais le malheur.

 

A travers cette conférence, le comorien a compris (du moins je le pense) qu’il convient avant tout de comprendre que l’agenda mayottais n’est pas une tête à queue idéologique mais une bataille pour un état à quatre étoiles physiquement acquis, géographiquement accepté, historiquement choisi et politiquement validé par les grandes nations de ce monde.

 

 

 

LAISSI  BEN ALI