MAYOTTE : Une présidence à mention pour l’union des Comores

 

 

 

 

 

La démocratie, c’est l’intelligence mise au service des compromis entre l’un et l’autre, en nous même comme avec tous ceux auxquels nous lie encore le désir d’être ensemble.

 

Avec l’île de Mayotte, à qui nous partageons l’espace et le temps naguère le social et le politique a mis aujourd’hui sa subtilité à l’évidence de toute évidence. Car nous avons en partage l’indispensable réalisation qui n’emporte en soi que l’absolument réalisable.

 

Tout le monde s’en est rendu compte qu’à force de se positionner en tête bêche, les sans scrupules en profitent pour favoriser toute quête personnelle.

 

Dans cet illogisme mayottais, on nous inflige depuis des années des discours intoxicantes faussement orchestrés à l’endroit des becs de perroquet pour nous dire que nos îles sont quartenaires c’est-à-dire différentes. Nos îles s’assoient en état et non en île insulaire. C’est un ensemble d’une même ligne verticale.

 

« Aussi vrai que deux et deux font quatre, l’embarcation est manœuvré par quatre rameurs »

 

C’est-à-dire Mayotte, Mohéli, Anjouan et Grande Comores.

 

L’enjeu du moment, c’est le respect de soi, le respect des règles à établir dans un cadre tripartite où chacun aurait à s’exprimer, à livrer sa pensée afin de rendre lisible tout ce qui est lisiblement illisible.

 

Il y ‘a beaucoup d’agacement et d’arrières- gouts qui se côtoient, s’arc-boutent sans jamais se mêler. Curieuse observation pour celui qui est vacciné. L’île comorienne de Mayotte n’est pas un îlot en haute mer ou sous les vagues, elle peut ne pas réapparaître en surface.

 

Elle est sans aucune ambiguïté. La maman qui a accouché l’archipel des Comores en âge fleuri.

 

C’est notre jardin de pommiers qui a ses éclats et sa fraîcheur depuis 1841. Face à ce brouillamini, la tournante doit demeurer une peur commune pour ne jamais avoir peur tout seul.

 

C’est ainsi qu’il faut rechercher avec netteté, dans cette fâcheuse sentence les raisons politiques qui nous balancent au bout du cloison. La volonté de vouloir affirmer son origine, n’est jamais une peine perdue. Il est d’autant plus honorable de chercher à savoir pourquoi nos îles qui forment une famille, un état républicain n’ont jamais eu une peur commune.

 

Chacune d’elle vit sa propre peur parce que non rassemblées mentalement, que le vivre ensemble soit exécuté par l’esprit de chacun afin de pouvoir donner une mention à la mention c’est-à-dire le superlatif absolu. Difficile à y parvenir mais pas impossible.

 

Nous n’avons plus le droit de continuer à nous offrir le superflu insuffisant comme si nous sommes les super géants dans le petit dénominateur commun. Peut-on dire que le comorien est-il un désir et son contraire ? Peut-on dire qu’il est le désintéressement de son propre regard ?

 

J’ose espérer que ce qui a été dit le 12 novembre au palais du peuple. Fut-un bon présage de prestige de sang pour tous les comoriens. Le bref passage de l’ambassadeur Ali M’lahili à la tribune fut un signe fort pour l’enrichissement du débat d’aujourd’hui et demain.

 

De par sa modestie qui fait sa force, il a balayé l’image de chacun pour soi, et ramène tout à chacun dans le combat collectif.

 

Chacun sait aujourd’hui que dans l’esprit de chacun de nous, 2016 doit être pour Mayotte un vade-mecum pour tous les comoriens. Que cela ne soit que velléité d’enthousiasme qui nous amènent à nos divisions. Je remercie ORTC d’avoir transmis cette conférence qui m’a permis d’apprécier les convergences dégagées pour la reconquête des esprits d’abord, car je crois que c’est la condition sine qua non pour l’union sacrée. Je crois pouvoir constater que l’ensemble du pays se réveille, écoute et entend.

 

Maintenant, il appartient aux responsables politiques de parler, non pas sans arrêt mais pour dire l’essentiel car en général, le politique sait tout sans rien connaître. Mais il a compris heureusement qu’aujourd’hui, il faut savoir pour tout connaître, notamment en la fidélité a des principes.

 

Pour les avoir, il faut affirmer des règles de bonne conduite basées sur des convictions profondes.

 

La politique n’est pas un jeu taquin, surtout quand il s’agit de défendre son périmètre. C’est une cause qui n’est jamais périmée toujours en cours de validité.

 

A ceux qui bradent leurs idées, qu’ils sachent que dans ce genre de lutte, on rentre à la grande école de la douleur ou les mots d’amour de haine de peine et de joie n’ont aucune valeur. Seulement il faut savoir se dire, qu’après la souffrance ce n’est jamais le malheur.

 

A travers cette conférence, le comorien a compris (du moins je le pense) qu’il convient avant tout de comprendre que l’agenda mayottais n’est pas une tête à queue idéologique mais une bataille pour un état à quatre étoiles physiquement acquis, géographiquement accepté, historiquement choisi et politiquement validé par les grandes nations de ce monde.

 

 

 

LAISSI  BEN ALI

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