Un pays ne peut se développer sans la tête et ses membres

 

La fraternité des âges ne peut se concevoir uniquement par des croyances, des préjugés admis et de fort en gueule. Elle ne peut non plus se concevoir par des talons de mocassin qui claquent à l’œil nu. Le rôle de l’adulte responsable (obligation faite à tout gouvernement) est de réfléchir et d’agir afin de pouvoir attendre son heure pour apprécier le transmis.

Pour moi, le transmis, ne peut être que l’héritage d’une génération à l’autre par le temps présent. Pour moi, encore une fois la richesse d’un peuple ne peut être éprouvée seulement entre le bien et le moins, le bien et le mal mais aussi et surtout entre la vie et la mort. Certes, dans un pays, sous un même toit le destin n’est jamais le même. Pour tout le monde. Est que la nature est faite pour que  chaque peuple se situe dans des limites frontières. Pour mieux s’identifier. Ainsi va la logique du monde malgré la rouille des grands empires économiques.

Je tiens à le dire ici, les pourfendeurs de lendemain, qui se hissent au niveau des particules pour jouer en faveur de, dans l’intérêt de, à l’égard de, n’ont plus de place dans les Comores d’aujourd’hui Aucun Comorien ni faux Comorien quel qu’il soit où qu’il soit ne peut savamment s’octroyer une étiquette d’empereur à la centre-africaine pour opprimer l’âge le plus laborieux de notre pays. Cette classe laborieuse n’a pu se défendre jusqu’à ce jour. Il se défend lorsque son cœur cesse de battre sous le soleil lourd des sillons.

C’est mon heure tranquille de pouvoir parler des Dockers et tous les autres. Ce ne sont pas des lions qui vont boire l’eau salée. Ce sont nos frères, nos petits frères et petits neveux.  Beaucoup d’entre nous se croient encore là haut pour un oui ou pour un non sous n’importe quel prétexte pour crier à pleins poumons et ne dire que ce que tout le monde chante en chœur parce que cet âge laborieuse côtoie sans cesse la mort. Le gouvernement doit sans tarder gommer ce mal en exigent des mesures permettant à ces travailleurs sans nom de bénéficier le fruit de leur préoccupation.

En l’état actuel des choses, l’Etat doit en tenir compte. Des convenances, du bon sens des mesures à prendre. Ces ouvriers qui chargent et déchargent des navires et des camions, payés à la tâches (sans tenir compte du temps employé) au mépris de toute considération humaine.

Comme vous le savez sans doute, ces ouvriers ne possèdent aucune garantie, c’est-à-dire aucune protection en cas d’accident. Ils moururent avant le soir comme ils sont nés au lever du soleil. Ils sont enchaînés par des devinettes qu’ils ne peuvent jamais deviner le juste. Le monde crapuleux, qui en profite pour accabler des esprits qui n’ont pu faire ou fréquenter l’école est au moins utile à ses cendres. Ces hommes (les dockers) ne sont pas plus idiots que d’autres mais moins chanceux. Il faut donc mettre sur rail de sécurité, ce domaine essentiel en posant les vrais problèmes. L’on sait très bien que « le capital mourrait si tous les matins on ne graissait pas les rouages de ses machines avec l’huile d’homme ».

Le temps n’est pas aux antipodes pour comprendre le poids des grues qui hurlent la peur, au-dessus  des têtes, voltigent dans le vide à vent mordant : voilà comment ces ouvriers vivent sous la rage mystérieuse de la mort.

Nous avons malheureusement l’habitude de museler la vérité puisque nous nous connaissons tous ou presque. Il faut dépasser cet état d’esprit qui nous ramène dans les angles à ne point savoir à quoi s’en tenir. C’est pour quoi j’essaie de donner mon point de vue à chaque fois que mes sentiments ne peuvent se consoler devant une telle ou telle situation. Dans ce corps de métier de la main, l’injustice est infligée depuis des longues années sans que cela suscite un intérêt particulier. Ainsi je suggère la création d’un institut polytechnique de formation professionnelle car le pays  a tant besoin des techniciens dans domaines  variés tels que, le ferraillage, la plomberie, la maçonnerie, le carrelage, la carrosserie, les canalisations et les installations sanitaires.

Pour finir, je le redis avec force, le docker est une âme sans oxygène qu’a besoin de s’oxygéner pour éviter l’oxygénothérapie. Il faut que nous sachions, ce à quoi nous empêche d’être les autres, comme les autres pourquoi pas mieux que les autres.

 

 

 

Laissi BEN ALI

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