Rêveur ! Réveillez-vous pour faire des beaux rêves

 

 

Gustave Flaubert disait le mot ne manque jamais quand on possède l’idée. Encore une fois, le troisième tour Mohelien  n’est pas le tour  où le soleil se lève parce qu’il dut se lever. Il n’est pas non plus le tour où se couche parce qu’il dut se coucher. Je crois que c’est le tour où le volontarisme (parce que j’en vois les signes) réussira  à « mûrir ce fruit tardif parce qu’il devienne doux ».

La fermeté de caractère que manifeste le président Ikililou dut conduire son volontarisme à faire  disparaître  les impuretés .En se fiant à la connaissance vous aurez à déterrer le meilleur pour le remettre à sa place. Je parle de connaissance car à force de nous vanter de l’expérience, personne n’y comprend rien. Certains avant vous, l’Etat c’est moi. Avec vous, l’Etat c’est vous et nous. Voilà mon avis, la différence qui peut y avoir en l’expérience et la connaissance.  

Le pouvoir, j’allais dire votre élection, vous ouvrit le portail monumental du pays pour que votre présence  d’esprit ne soit pas absence d’esprit comme cela se produit, se reproduit dans le passé. Le pouvoir est dangereux car il peut transformer l’homme dans sa dimension au point de ne plus penser à son lit embaumé. Vous avez entrepris des mesures qui obéissent à des règles rigoureuses  y compris sur la conduite  et le comportement des hommes dans les affaires de l’Etat. Ce sont des mesures dignes de louange auxquelles je souscris dans ses applications.

Ce volontarisme qui va dans le bon sens fut une des preuves d’un projet raisonné qui explique, illustre votre volonté de réussir votre quinquennat. Le mérite  d’un dirigeant c’est  son impopularité ! Populaire à réviser, à corriger, à modifier, et à remettre au point le bon fonctionnement  des institutions .J’ose dire que vous avez pris un détour qui ne s’harmonise pas avec le passé et rassure plus d’un.

L’Etat comorien eut connu des étangs profonds dont la pêche avait eu plusieurs locataires d’embarcation. De par les mesures audacieuses prises, je me suis dit enfin, en voici un qui est en désaccord avec  Charles de Saint-Evremond mais plutôt en accord avec Alexandre Dumas fils. Le premier disait que la raison d’Etat est une raison mystérieux inventée par la politique pour autoriser ce qui se fait sans raison. Malheureusement cela se vérifie comme règle établie. Mais le second disait que : les hommes sont souvent estimés par les endroits où ils sont le plus blâmables. Vous en êtes de ces rares cas.

N’ayez aucune crainte des gardes-voies, le poste vous offre la garde nationale afin de combattre le royaume des aveugles qui se veulent roi. Dans ce troisième tour, vous êtes Garibaldi et Cavour,  ne put faire obstacle à vos actions. Je sais que la logique de la démocratie fait naître des détracteurs dont l’objectif contribuer à remettre dans le premier état tout ce qui est tordu depuis un peu plus de trois décennies. Le rêve imparfait  qu’on a toujours rêvé, nous abandonne dans un profond sommeil qui, seul peut vaincre la douleur.

Le pays encore une fois, ne peut rester là vu il est. Il doit décoller de là où il est pour ne pas sombrer dans l’infiniment  petit, ou le petit rusé qui passe pour l’expert, et qui fait plonger tout le monde .Hélas ! Dans l’eau bouillante en se frottant les mains. Bien que tout a été dit mais que personne n’écoute disait André Gide, il faut donc recommencer. Allons-y encore au fond des choses. La mise en œuvre de la décentralisation est une des conditions de nous en sortir. De sortir le gouvernement dans le gouffre.

L’Etat dut instaurer le système de collectivité administrative. Sans une décentralisation intelligente dénouée de tout préjugé politique, l’Etat s’étouffe à force d’éternuement. La décentralisation demande une forte dose de volonté et de sottise. Il faut des grands projets sociaux notamment éducatifs, santé publique et administration préfectorale. Un projet éducatif car l’enseignement est devenu une partie d’échecs où se joue les insuccès que nous connaissons à travers des établissements dont les manœuvres politiques dominent un sentiment d’impuissance et résignation de la part de l’Etat. Nous savons qu’un pays ne peut être un pays que si est seulement si son enseignement répond aux règles hors frontière. L’enseignement est un succès de qualité et non une réussite de quantité.

Un projet de santé publique : il faut que la santé publique soit prise sérieusement en charge par l’Etat. Les services de santé doivent s’installer dans les régions sous la responsabilité des officiers de santé formés à l’école nationale de santé. Est que les hôpitaux publics tels que Moroni-El maarouf , Mitsamiouli,Foumbouni et M’beni notamment ne peuvent refuser d’examiner des malades et des blessés parce que… C’est une honte, c’est inadmissible et  inconcevable.    

Le pays doit respirer la santé pour retrouver son équilibre. Le ministère de la santé publique fut par définition charger de tout ce qui concerne la santé et l’hygiène de la population. Enfin, un projet administratif préfectoral impliquant chaque préfecture à se doter d’équipement matériel , informatique et humain lui permettant d’organiser un service d’état civil qui serait une première étape en attendant les prérogatives à jouir progressivement .Bref le temps est au temps.

A chacun sa part de sincérité. Ne manquons pas de sincérité. Car cela ferait l’estime et la gloire de chacun de nous.

 

 

Laissi BEN ALI

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