Que l’année 2012 fasse disparaître l’enflure richesse des pauvres

 

 

« L’amour pour principe, l’ordre pour base, et le progrès pour but ».L’année nouvelle doit être orgueilleuse au sens noble du terme. Elle ne peut se contenter des déclarations de  bonnes intentions comme ce fut l’année précédente .Force est de constater malheureusement, que la réalité confondue de la gestion publique à celle des ménages fut plus forte que les décideurs politiques n’ont pu faire , face à la terreur de l’argent qui empêche d’agir.

La corruption sans vergogne, les menaces, les intimidations et les chantages ne peuvent remplir les estomacs, ni instruire les enfants, ni guérir les malades. La responsabilité n’est pas une audace confondante qui doit être réduite au silence face à l’érotisme de l’argent du peuple. Aucun gouvernement aussi intelligent qu’il puisse paraître ne saurait faire la zizanie à son peuple ni à choisir en lui , entre soumission et revendication. Si l’on croit qu’un peuple qui ne fait qu’obéir, est un peuple soumis, cela veut dire que ses dirigeants manquent de profondeur et de hauteur.

La crise dont on parle aujourd’hui qui préoccupe le monde riche et le reste, demeure pour notre pays « des désirs qui sommeillent ». Voila le danger. C’est le danger le plus cruel car il vient de la corruption honteuse. C’est le danger le plus difficile à éviter parce qu’il vient de nous même. Il nous appartient de savoir comment l’affronter en nous imposant la règle clé de la moralité sociale et économique. Cela suppose que nous intégrons dans le peloton de l’honnêteté et de l’intégrité.

Monsieur le chef de l’Etat, sans une vision à offrir, le gouvernement ne saurait ni exiger le moindre sacrifice, ni exposer la moindre résistance à celui qui revendique son existence pour exister. Notre pays s’expose dangereusement car si nous négligeons la réalité derrière les actes, rien ne saurait être remédié. Le pays demande plusieurs remonte-pentes pour réapparaître, reprendre un peu plus d’estime aux yeux du monde mais aussi à l’endroit de nos frères Mahorais avant d’aller plus loin.

Il est un secret pour personne qu’en matière des finances publiques, aux yeux du monde, c’est notre pays à qui l’on peut corrompre ses dirigeants pour un morceau de sucre. Que cesse ce système modelé par le proxénétisme de l’expérience sans foi. La réorganisation de l’Etat est une obligation absolue pour échapper à  l’enclos de l’enclume et le marteau.

Je formule mes vœux au chef de l’Etat et son gouvernement, que l’année 2012 soit l’année où l’équipe gouvernementale reprendra le dessus afin de freiner l’enthousiasme mafioso de l’argent. Le peuple est épuisé de survivre pour envier les morts. Le peuple est épuisé de la peur de lendemain sans fin.

Monsieur le président. Vous êtes venu à un moment où malheureusement, il vous faut plusieurs écopes pour épuiser l’eau embarquée car le bateau est exsangue. Vous avez la tâche ardue pour faire disparaître cette image que reflète le visage de la société Comorienne. Pour en faire, il faut une modification des jugements par voie des réalisations et non par du constamment réflexif.

Tout le monde sait « que reconnaître un gouvernement ne veut pas dire l’approuver », car nous savons que l’essentiel d’une politique c’est les résultats .Sur ce point, le temps n’est jamais ensoleillé depuis l’indépendance.

Maintes et maintes fois, nous avons crié au cours de l’année 2011, la misère de l’enseignement, de la santé publique, de la faim et nous y sommes déjà ou presque de retour à la bougie, à l’eau de pluie et au léchage de tronc des bananiers. Par rapport à une telle situation, le gouvernement doit avoir le courage de démêler le vrai du faux en tirant la conclusion qui s’impose.

Bien sûr, il revient au chef de l’Etat de trancher sur ce a quoi il convient de faire car il est le garant de la nation par conséquent « le serviteur et le maître ».Rien ne peut se faire sans  qu’il y ait un bouleversement de nos habitudes. Il faut que nous rattrapions le temps du progrès.

Nous sommes dans une zone économique extrêmement faible. Et nous y sommes de plus en plus sous les basses-fosses de cette crise. Cette année nouvelle est décisive pour que l’on puisse en avoir économiquement. Je souhaite que le chef de l’Etat aura à consigner son gouvernement à s’orienter vers un système où il peut régulariser , contrôler et dépenser ce qu’il convient en pensant de prime à bord aux salaires. C’est le moteur incontournable du pouvoir d’achat ; pour ainsi dire de la croissance. Tout le monde a besoin d’argent pour manger. Car « l’appétit vient en mangeant, la soif s’en va en buvant ».

Nous assistons à un cas d’école qui réunit crispation et permissivité entraînant des déchirures dont la thérapie ne peut guérir. Il y a  des opposants ou disons des éléments en dehors du pouvoir, qui ne sont pas à moins que je me trompe des négativistes. C’est une chance pour la démocratie. Il  faut pour cette nouvelle année, un bel élan qui démontrera la justesse de notre cause, exigeant la parole et le devoir. Cela implique implacablement le développement.

 

 

Laissi BEN ALI    

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