Le décès de Mahamoud Soidiki à Paris Paix à son âme

Le pays vient de perdre l’un des grands arbres de sa liberté. Son enterrement ne tombera jamais dans l’oubli. Dieu a voulu qu’il aille passer une vie paisible là-haut. Car son esprit fut toujours de pieuses méditations. Il s’était toujours détaché du moi, ironisant le sur moi. Son destin est œuvre dont chacun de nous devrait s’en servir pour réconforter son âme.

Il avait des qualités ostentatoires de pourvues de tout esprit partisan : puisqu’il savait que « tout nous ramène à quelque idée de la mort  parce que cette  idée est au fond de la vie ». Il fut un arbre de la liberté. Il fut un arbre de Judée. Est  enfin, il fut un arbre légendaire.

Un arbre de la liberté parce qu’il n’avait jamais besoin de maître ; il mourut dans la lucidité de sa gloire. Un arbre de Judée  parce que ses mains guidèrent « ses amis » politiques qui fussent digne malheureusement de valetaille. Ce sont des malveillants qui en ont abusé de sa générosité et de sa grandeur. Il n’avait jamais oublié ses amis politiques même de circonstance qui ne s’quittent jamais de leur dette envers le pays. Un arbre légendaire parce que tout le grand banditisme de la politique s’en servit de lui pour accéder au tapis rouge, et s’enrichir à la Mirabeau.

Cet homme au profil hors pair fut témoin oculaire de tous les mouvements spasmodiques de la vie politique comorienne depuis l’avènement de l’indépendance. Toute sa vie, il était à « la quête éperdue d’une sorte de bonheur à gagner pour les autres ».Cet homme respectable et respecté qui adopta la doctrine d’Aristote avait toujours recherché la voie du bonheur par l’action bonne, pour le peuple. Il avait compris qu’il ne pouvait être tout seul.

Comment peut-on être sans désir. Comment peut-on être sans posséder ? Mahamoud Soidiki avait le désir de désirer infiniment pour le pays .C’est ainsi qu’il s’est risqué à prendre tous les risques pour des initiatives de développement économique. Il savait avant beaucoup d’autres. Que la véritable réussite d’un pays c’est l’activité économique durable. Par contre « ses amis »politiques  ne font que s’aimer, s’adorer en exerçant l’absolutisme du néant pour le pays. Ces politiciens qui ne furent que des produits de consommation nous fûmes pitié. Ces gens qui n’aiment que la célébrité dans l’argent ne méritent pas que l’on s’apitoie sur leur sort.

Ils ont à cœur le cynisme des résultats de la trahison en laissant en ruine le peuple et leur histoire. Mahamoud soidiki n’était pas intéressé par le pouvoir lui-même. Il croyait en un temps .Que certains seraient à la hauteur de contourner les obstacles afin pouvoir les surmonter. Il avait trop souffert parce que le pays souffre. Il avait trop souffert de ces pouvoirs d’apartheid. Il les a tous aidé pour recevoir en retour le dégoût de l’injustice, de l’ingratitude. L’ennuie, c’est ce que pour tous ses gens, ils auront le culot d’aller se recueillir devant son cercueil qui ne comprendrait rien à défaut d’oublier.

 

LAISSI BEN ALI

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