La mort le meurtre ! L’assassinat ! Quelle exécration

 

 

«  Il n’y a pour l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir et il oublie de vivre. »

Tout en sachant que la mort est au fond de  la  vie, le meurtrier peut nous priver de notre destin. Tout en sachant que notre destin peut parfois nous glorifier, l’assassin ne peut nous dire que mourir c’est naître. Aux risques que cela implique, je ne me hasarde pas à citer les assassinats perpétrés  dans notre pays depuis l’accession à la souveraineté.

Tous ces meurtres ont mis le pays dans un gouffre insondable, insoutenable et terrible; politiquement hier et pécuniairement aujourd’hui. Sans équivoque, « la mort nous égale tous »,  oui ! Mais  la mort… par contre, le meurtre est le genre de mort que le commun des mortels ne peut admettre. Tout le monde souhaiterait « mourir  selon la bonne loi de la nature ». Mais se faire ôter la vie par son semblable parce que… en toute impunité, cela est  inimaginable. Le pays a peur, le pays est effrayé. Cette effrayante est causée par la perpétuation de se faire éliminer physiquement par des gens qui  prennent plaisir à leurs exploits sanguinaires.

Mais pourquoi ? Osons les réponses ! Osez répondre !

Je me permets de dire que ces meurtriers qui n’ont rien mis à part la lâcheté, se mettent en action pour satisfaire leur fureur bestiale; nous devons prendre conscience pour le combattre. Combattre ce fléau sociétal est un devoir d’ample moisson pour chacun de nous. Dans cette situation dangereuse, il ne faut surtout pas tergiverser sur le fortuite, le futile et les faux-fuyants. Tout citoyen comorien  en âge de réfléchir a sa part de responsabilité et doit comprendre les méfaits du monde d’aujourd’hui. Nous avons le droit est le devoir de nous rassembler pour retrouver ces êtres abominables, car l’heure est venu de dire la vérité et de chercher là ou la haine cache sa haine!

Le pouvoir public, les religieux, les notables et les jeunes durent concourir à démasquer cet angle mort. Personne ne peut galvauder les noms de la souffrance car c’est ce rendre impuissant à retrouver ces meurtriers. Ces sangliers sauvages qui agissent parfois, pour l’amour de l’argent, au bénéfice de l’argent devront comprendre à travers leur regard de mort, le rapport de l’homme avec sacré.

J’en appelle aux religieux, notamment au grand Mufti, de prendre ses responsabilités comme ils savent le faire. Tout le monde sait que tous sont révulsés et respirent le dégoût. Ils se sont embarqués sur un bateau peu mouillé, dans les endroits les plus dangereux de l’Océan Indien. Il faut que chacun de nous se forge sur les raisons de croire et non sur ses desiderata.

Le grand Mufti Saïd Toihir B.S Maoulana à le devoir d’exprimer, d’expliquer les principes et les fondements de notre religion. Au-delà de toutes considérations sociopolitique et religieuse, ces meurtriers doivent être poursuivis criminellement, sinon le pays deviendra criminogène. Ce serait la fin de la foi, de toute lumière croyante.

Encore une fois, j’en appelle au pouvoir public à faire preuve de vigilance pour qu’il réussisse à cristalliser les ambitions et les aspirations des citoyens afin qu’ils aient des idées fortes et cohérentes en un moment où le patriotisme constitue la cheville ouvrière dans un monde qui se cherche mais qui ne se retrouve pas.

N’ayons  pas le regard mort car nous n’avons pas à faire le mort. Le pays n’est pas mort ! Alors il ne faut s’abstenir à  toute réaction, à toute intervention au risque de nous retrouver à la place des morts. Il faut, pour en faire monter à l’assaut, de l’esprit, seule attitude digne dans laquelle le courage nettoie la désuétude.

 

Laissi BEN ALI

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