Moroni n’est pas un écran à effet d’annonce

 

Droits et devoirs obligent Moroni à résister à l’empire de la politique d’amertume. Les jeux de jeunes de l’Océan Indien dans notre pays furent l’illustration. Le temps nous permet d’en parler calmement aujourd’hui. Les rancœurs villageoises n’ont jamais servi à grand-chose. Quelqu’en soit l’espace que l’on peut prétendre exceller, notamment sportif, il faut des gens qui réfléchissent par la tête et nos par les mollets. Ne peut donc, que bien se servir que par soi-même n’est pas une formule bien pensante pour celui à qui se veut utile à la nation. Surtout quand il s’agit du sport à visibilité compétitive.   

Cette politique du chacun pour son village, reflet de la rancœur justaucorps, ressemble à une pièce de théâtre qui affiche les principes moraux d’un tartuffe. Celle-ci jette le rêve de la fraternité dans un cercueil plombé. Cette rancœur inhérente à l’esprit passéiste qui anime certains responsables du sport Comorien, me fait revivre les années noires de l’étoile du berger. Vouloir peindre la ville de Moroni en elle-même, sans tenir compte du lever de soleil, c’est de ne rien comprendre du temporel.

Malheureusement, ces responsables sont sous l’effet de l’harmonie des contraires parce que, admirés par les poux à Moroni. Après tant d’humiliation dans le passé, nous n’acceptons pas l’abaissement aujourd’hui. Je sais que ce problème ne peut être insoluble, mais qu’on veut gaspiller du temps au lieu de mobiliser les bonnes consciences pour sa solubilité. Personne ne peut oublier de rappeler les uns et les autres, que c’est la capitale Moroni qui paie le développement du pays. Le peuple en un le comptable. Que vous le sachiez, la capitale n’appartient à personne car elle appartient à tous les comoriens. Elle nous appartient tous.

Avant de vouloir conduire un espace de pouvoir quelconque, il faut avoir l’art de diriger. Cet art appartient à celui à qui, personne ne peut imiter parce qu’il sait imiter tout le monde. Il ne raisonne qu’en fonction du bon goût pour l’intérêt général. Malheureusement, au sujet des jeux de jeunes de l’Océan indien, la capitale a été au feu des sanglots et des insultes.  Elle fut le théâtre de l’observation, de l’humiliation et des rires amers. Aucun symbole ne s’affiche à l’horizon quand s’offre en elle, la certitude métaphysique du sport divisionnaire. Si vous y croyez, qu’en laissant la capitale dans le contingent  des laissés pour compte, cela vous qualifie dans les décorations, je vous promets, vos amis vous donneront toujours des bons conseils pour ne jamais les suivre. Ceci vous va bien dans la sympathie de vos rêves qui vous conduit dans votre fuite en avant.

J’ai beaucoup d’estime à l’endroit de ces dirigeants qu’exercent l’ostracisme à l’égard de Moroni c.à.d d’eux même. Attitude digne qui mérite une longue méditation dans son indignité. Le sport Comorien ne devrait pas se développer dans un désir de mauvais goût. Aujourd’hui, le sport comorien incarne la solidarité qui joue à l’insu du collectif pour l’individu. A travers ces jeux, j’y trouvais d’inépuisables leçons de vie qui encombrent mon esprit au point de me demander si le sport Comorien a besoin des sportifs pour le sport ou bien des sportifs pour le génie de l’amitié à intérêt.

Maintenant, nous savons dans quel esprit le sport comorien évolue. Quelle réalité douloureuse voire honteuse !! Pour le mieux, les chefs-d’œuvre de ces jeux, furent les révélations qui peuvent ouvrir les voies d’accès aux royaumes des grands champions si l’on se donne les moyens pour y parvenir. Mais il faut aussi se faire une idée noble qui serait le fruit de la symbiose la plus parfaite entre une direction convaincue de l’intérêt national avec un travail consensuel qui n’exclue aucun espace territorial.

Moroni est une ville héritière d’une si grande histoire sportive. Manquer à ce point de foi et de cohérence à son endroit, on ne peut que le regretter. La capitale, qu’on l’aime, et qu’on l’aime pas, elle demeure le drapeau de la nation. Dans ce domaine, comme dans tous les autres, le pays a besoin donc du dévouement, de loyauté et de fidélité qui soient acquis sans réserve.

 

LAISSI BEN ALI

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