Ça pue à Moroni

« La chose la plus importante à la vie est le choix du métier : le hasard en dispose ». Peut être. Mais si le hasard en dispose, et fait parfois bien les choses. Moroni en est un cas singulier. Un vrai combat singulier dont le symptôme fait renaître le regrettable esprit qui anime le roi du temple. Ce temple dont il ignore comment il a été bâti. Ce temple qui pue la merdre et où tout le monde a le nez bouché, la respiration peine à respirer, en voila la pomme de discorde. La vie à la vie, n’est plus la vie à Moroni. Il est vrai que Moroni n’a jamais  été une cité-jardin, mais non plus, n’a été une cité poubelle. Cette insalubrité qui engendre des maladies graves, subdivise la ville qui en fait d’elle une ville diarrhéique.

Moroniennes et Moroniens, vous  avez le devoir de combattre l’incriminé qui ne s’acquitte pas de ce à quoi il est tenu. Face à cette fièvre typhoïde, l’égoïsme est incapable d’aimer, d’y faire face. L’inconscience du danger cholérique qui guette l’occasion d’agir, ne peut mettre personne à l’affût. Le temple est exposé neuf fois sur neuf à cette maladie ravageuse. D’aucuns ne peuvent sauver sa tête de la tétée par son caprice. Je le redis, la ville de Moroni, ce temple de corruption est devenu un pavillon noir à  tête de mort. Faire le fier en tirant sur la typhoïde, cela s’appelle avoir la tête fêlée.

Monsieur le roi du temple, selon que vous serez intouchable, je vous trouve archifacile. Cette  insensibilité en fait en vous une personne à deux têtes. Votre goût de l’indifférence montre que vous n’êtes pas capable de donner  au cœur le sens que saurait satisfaire un cœur. Cette façon si légère, si irréfléchie me rappelle quelque tête écervelée au point d’en être son plus proche adversaire. L’on ne peut administrer ce temple quand on se couche sous l’écoulement de la boue des eaux ménagères source des chevaux de la mort.

Monsieur le roi, le temple doit avoir son heure pour sonner le réveil. Toute sa renommée est là. Avoir sa sonnerie de clairon qui annonce son retour à l’action. Je tiens à le dire, Moroni a besoin de l’espérance parce que tout se dissout. Si ça pue la merdre, c’est parce que règne un état d’esprit malsain. L’engourdissement de l’esprit a englouti Moroni sans que personne ne se réveille. Monsieur le roi, ne perdez pas votre temps dans la l’oisiveté de la facilité. La beauté de Moroni n’est plus dans sa jeunesse ni dans sa tolérance hélas ! Mais dans les têtes charmantes à bascule. Quel dommage !

La ville de Moroni est actuellement en fausse joie qui est la cause de sa vraie tristesse. « J’ai appris que la faiblesse est le seul défaut que l’on ne saurait corriger ».Alors, il appartient au roi de réfléchir à plus d’une fois puisque sa méchanceté vient de sa faiblesse. Il serait temps pour lui d’enlever le masque, outil commode pour se corrompre, pour mieux écouter et comprendre les gens. Il lui faudrait aussi de la vertu car un roi qui n’aurait aucune vertu n’aurait aucun dévouement à sa responsabilité. Avoir un complexe de subjectivité, lui enlève toute initiative d’entreprendre. A ce stade, il appartient à la raison de lui rappeler que son attitude c’est ce qu’il y a de plus bête à l’exercice de la fonction. J’attire son attention en lui rappelant que la sagesse de l’esprit ne veut pas dire soumission. Vivre dans la merde, avoir le nez  bouché, la respiration assistée n’est pas une vie à la vie.

J’y mets mes espérances non pas par l’effet de sourire qui s’offre en moi, mais par mon cœur qui bat pour voir dans un proche avenir une issue heureuse pour la ville de Moroni. Le développement de Moroni ne se ferra pas à travers des déclarations sous-capitalisées, mais par des références à des signes de réussite qui feraient voir ses efforts aboutir. Je souhaite pouvoir dire dans un avenir proche, en voila un qui a réussi. « Fini le temps de noyer les jambes dans les jupons ».Il faut se mettre au travail. Le pays a faim ; Moroni a soif. Ils ont besoin d’un face-à-face pour bâtir l’un, et pour fonder l’autre. L’un ne va pas sans l’autre.

LAISSI BEN ALI

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