Opinion:Les Comores : un pays qui se cherche

 

Encore une fois, le pays est à des rudes épreuves. Les divisions politiques prennent le dessus sur les intérêts fédérateurs de la nation.

Alors que le pays est considéré indépendant, il continue à vivre sous perfusion et à dépendre entièrement du soutien de ses partenaires traditionnels extérieurs. Le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a marqué, dans son discours désormais historique de New York, sa volonté de garantir une liberté de manœuvre pour les Comores.

Il a livré certaines vérités, jadis enfouies pour des intérêts de pouvoir. Il a redonné espoir à son peuple et plus de considération pour la nation. Il a élevé le sens patriotique et la conscience nationale à un niveau tel qu’il serait difficile pour la diplomatie de revenir sur les discours vides et complaisants du passé. Sambi a administré une leçon magistrale. Rien ne se fera dans  ce pays si nous ne parvenons pas à choisir nos représentants sur la base des socles valeurs , qui sont « la passé patriotique » des hommes et des femmes et « la conscience nationale » qu’ils incarnent .

En ma qualité de vice-président aux dernières élections primaires , l’expérience  vécue mérite que je m’y attarde pour apporter ma contribution afin de donner à la démocratie  son sens véritable : celle de donner au peuple la liberté de choisir par les urnes , en toute liberté de choisir par les urnes , en toute liberté et sans contrainte , ni influence , les dirigeants qui répondent à leurs intérêts , à leurs préoccupations .

L’expérience mohélienne des primaires, a tété viciée par le déploiement sans vergogne de l’argent pour acheter les consciences et racheter les voix. La corruption qui frappe au grand jour aux portes de la démocratie, est une menace sérieuse des fondements de la démocratie.

Sans exagérer, l’argent fut le seul aiguilllon de la campagne, à tel point que la politique risque de porter atteinte au respect de la chose publique et nous en sommes tous coupables de ces dérives, par notre silence répréhensible. La logique voudrait que l’amour pour notre pays soit naturel .Mais la corruption a atteint des sommets jusqu’ici insoupçonnés, et la classe politique tirent la meilleure partie de cette décadence.

Le peuple observe nos actions et comprend ses méfaits, à court comme à long terme. Les Comores ne sont pas le centre du monde, ni à la marge du monde. Elles peuvent comme dans d’autres contrées sombrer dans des abimes insondables. Je ne peux conclure que par cette note d’espoir d’un grand chef d’état Français, qui disait que l’amour de la partie et l’attachement à la démocratie pendront le dessus sur la querelle.

 

 

Laissi BEN ALI

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