Détournement présumé à la mairie de Moroni : Laissi Ben Ali balaye d’un revers de la main toutes les accusations

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Le maire de Moroni, Laissi Ben Ali, a tenu une conférence de presse, hier lundi, suite aux accusations de détournements de fonds qui pèsent sur sa municipalité depuis quelques jours. «C’est de l’argent public. Nous avons tous les chiffres avec les détails, je ne comprends pas d’où le commissariat à l’Environnement tire ses accusations», s’est-il insurgé. Dans un tableau présenté par le premier magistrat de la capitale, les recettes mensuelles seraient comprises entre 3 et 4 millions de francs variant, selon lui, en fonction de la saison et de la période.

Rappelons que le directeur de cabinet du commissaire à l’Environnement avait affirmé à la presse, la semaine dernière, qu’une enquête interne avait estimé les revenus de la mairie à 8 millions de francs par mois. Jean Moné avait indiqué qu’un comité spécial avait repris à la mairie la gestion du grand marché de Volovolo.

Pour Laissi Ben Ali, il s’agit d’un «hold up» orchestré par le commissariat à l’Environnement de Ngazidja. «Il y a un comportement particulier tout à fait étonnant dans cette affaire de Volovolo. Pourquoi Volovolo? Il vous appartient de répondre», a-t-il lancé, tel un défi.

Le maire de Moroni a rappelé que ce problème avait été débattu en présence du gouverneur Mouigni Baraka qui avait proposé la création d’un comité de gestion pour faire la lumière sur cette affaire.

«Nous avons créé le comité de gestion au cours d’un atelier de deux jours. Je suis le président de ce comité mais nous n’avons jamais siégé», a soutenu celui qui se présente comme le «bouc émissaire» d’une situation compliquée.

Le coordinateur de la mairie a annoncé, pour sa part, que la commission anti-corruption s’est saisie du dossier relayé depuis une semaine par la presse nationale. «Nous leur avons donné tous les documents qu’il fallait. A propos de l’unité centrale volée, nous avons porté plainte et nous suspectons le gardien de la mairie qui est aujourd’hui en cavale», a-t-il assuré. Le directeur administratif et financier de la mairie de Moroni pourrait être entendu ce jour à la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Cnplc).

Parallèlement, une rencontre (de la dernière chance?) entre le maire de Moroni et le gouverneur de Ngazidja est prévue, demain, mercredi pour, dit-on, tenter de trouver un consensus. Laissi Ben Ali reconnait, cependant, qu’il y a un arbitrage à faire. «Le gouverneur le fera», a-t-il dit. A la question de savoir ce qu’il va faire s’il perdait le soutien du gouverneur, il s’est exclamé: «dans ce cas-là, à quoi ça sert!».

Toyb Ahmed

Alwatwan

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