Mayotte ou l’histoire et ses délices

 

 

« Hercule ou Alexandre qui a choisi le soleil pour emblème et n’a de compte à rendre qu’à Dieu ». A l’heure ou sonne l’horloge, la république des Comores n’a pas besoin des trompettes dans des basses cours pour surmonter de telles difficultés. Soyons triomphateurs. Mais comment ? Ce chemin bourbeux  suivi quatre décennies durant, nous laisse dans l’ensemble, infini !

Il est temps de comprendre qu’avec une telle démarche, aussi noble soit elle, cette configuration est loin est loin d’être l’idéal. Il est un secret pour personne, la conquête  des territoires est une réalité historique avant  et après Jésus christ. Ce n’est donc pas parce qu’un peuple est uni par la langue, par la culture et par la religion qu’il soit à l’abri d’une colonisation ou d’une répartition.

Il est vrai que le temps évolue. Mais il évolue avec le roi. Or, seul le roi, « source d’honneur et de grandeur distribue à ses offices selon son bon vouloir ». (cf) les grands empires .L’archipel des Comores n’a pu échapper à la règle. C’est  quel s’était mis lui-même le couteau à la gorge. La manière, certes louable mais sans préalable s’est avérée coûteuse pour la stabilité politique de notre pays.

Il faut pour avancer, panser nos plaies, fortifier nos esprits pour ne pas être assiégés par nous-mêmes et se faire passer pour des fagots. Pour l’heure, un bilan s’impose pour montrer les succès, les insuffisances et les difficultés inhérents à la lutte engagée jusqu’à ce jour sans résultat perceptible.

A mon sens, à moins que je me trompe, cette méthode empirique ne fait que répéter les erreurs du passé. Il serait raisonnable de redéfinir une démarche qui n’est pas celle des ricaneurs mais plutôt celle des esprits clairvoyants. Bref une démarche de la raison. 

Le moment est venu de passer outre les exhortations fumigènes qui aux yeux de beaucoup de Mahorais restent écran de fumée. Quel que part il est vrai, le comorien sait ce qu’il veut, aimerait savoir ce qu’il souhaite pour ne pas dire ce qu’il pense. Je ne cesse de le redire. Cette conception paradoscale coûte encore très cher à notre pays notamment à travers nos débats d’avis différents.

Le français est notre langue de la diplomatie, des traités pour ne pas dire d’accouchement. C’est notre langue d’échange qui assure nos privilèges aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ainsi, ne cherchons pas des formules obscures pour nous expliquer devant notre pays d’adoption.

Cela ne sert à rien de nourrir des idées faussement acquises. Face à un tel interlocuteur, il faut savoir se respecter et n’avoir pas à dire des faux pour oser dire le vrai. Il serait absurde de vouloir jouer le casse-pipe avec un casseau à la gueule. Avec un tel interlocuteur, il faut être en conformité avec soi-même , ses idées et ses objectifs au risque de se voir attribuer une mention désobligeante du genre « il est consciencieux mais peu intelligent ».

Le rêve Mahorais appel une lucidité de la conscience. Il ne doit pas être obsessionnel ni passionnel car il est sanguin et il est foi. Ce rêve peut il ressembler à d’autre ? Peut être Taïwan ? Celui-ci préfigure celui-ci ? A vous d’aimer mieux.

Au regard de l’histoires, face à la tourmente orageuse, le navire Mahorais ne pouvait que rebrousser chemin afin de fuir un vent violent, très violent, froid et humide pour aller se refugier dans l’atlantique où toutes les mesures de sécurité sont prise pour l’accueillir. Le navire n’a rien perdu ni corps ni biens .Dieu merci.

Pendant ce temps les autres navires luttent énergiquement pour se dégager de la tempête qui n’en finit pas. Que faire dans une telle perturbation ? Tout le monde exprime son mécontentement. Est-ce le moment de tempêter ? Est ce le moment de s’agiter ? Est-ce le moment des rencontres et des réunions  tempétueuses ?

C’est plutôt le moment d’une évaluation de la situation, d’examiner l’ensemble de circonstances. Bref, faire un diagnostic conséquent avec le recule, puisque les acteurs et les réalisateurs sont  heureusement  tous là  ou presque. C’est à eux, avec eux, et jamais sans eux qu’il faut rebâtir. Ils n’ont pas le droit de se taire. Le silence serait un crime pour le pas car, il y a plusieurs questions dans la question, plusieurs réponses dans une réponse. Ainsi va la politique de  l’incohérence dans la cohérence .Tous les partis politiques notamment le RDPC (Blanc) et l’UDC (vert) se sont mis d’accord par goût de l’action pour « l’indépendance ».

Le processus de l’autonomie interne a été brutalement interrompu pour accéder à l’indépendance. Rien a été préparé, tout le monde s’y préparait. Tout a été inattendu, tout le monde s’y attendait. Il me revient de m’interroger sur la question, à savoir si ces partis avaient la même lecture, la même interprétation, la même traduction pour une décision. N’y avait il pas eu trop de compromis compromettants ? C’est à eux d’en donner les prémices.  

 

 

Laissi BEN ALI