Salwa Mag dans les kiosques

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La première édition de Salwa Mag en version papier est désormais disponible aux Etats-Unis et bientôt aux Comores et en France. C’est une vingtaine de femmes qui sont à l’honneur. Certaines vous les connaissez mais d’autres vous allez les découvrir. Qui sont-elles?, Que font-elles? Où vivent-elles? Les réponses dans ce premier numéro de Salwa Mag en papier. Un numéro que vous trouverez aussi la cuisine, la culture et la beauté des îles. En attendant d’autres femmes dans les prochaines éditions, pourquoi Salwa Mag?

Salwa, c’est d’abord le nom ma mère. Avec un mari polygame, cette femme qui n’a pas fait l’école a su malgré tout, élever 8 enfants. Difficilement certes, elle a donné le peu qu’elle avait pour assurer un minimum d’éducation à sa progéniture. Elle a remué ciel et terre pour que ses enfants ne manquent de rien. C’est donc une manière de la rendre un grand hommage. Mais loin d’être un cas isolé, cette maman est un échantillon de la femme comorienne, qui, à cause du poids de la tradition et une mauvaise interprétation de la religion, est reléguée au second plan.
Plusieurs d’entre elles ne sont jamais allées à l’école car considérées comme des citoyennes de deuxième zone. Pendant des années, le rôle de la femme était réduit aux tâches ménagères et à la procréation des enfants.
Avec le temps, cette femme recouvre un semblant de reconnaissance mais très lentement et avec tous les obstacles du monde. Semblant parce qu’elle a accès à la place publique et dans l’administration mais parfois pour faire de la figuration. On constate, certes, une légère amélioration de la loi en faveur de la femme mais le fossé reste encore profond.
Le nombre de femmes qui participent à la prise des décisions n’atteint pas les 5%. Pour preuve, l’assemblée nationale ne compte qu’une député et on ne comptabilise que 2 maires femmes dans tout le territoire.
Pourtant la comorienne n’a rien à envier aux femmes du monde en matière d’intelligence, et tout le monde s’accorde donc à dire que la comorienne est dynamique et productive.
Elle est médecin, avocate, militaire, pompier ou enseignante…etc. Celles qui n’ont même pas fait l’école, font des prouesses au champ, au marché, à la mer mais surtout dans l’éducation des enfants.
A l’intérieur du pays comme à l’étranger, au niveau national comme international, la femme comorienne fait ses preuves. Dans les institutions internationales ou dans les établissements publics et privé, ces dames de l’archipel se battent et font des merveilles.
Les comoriennes sont tous les jours au front au même niveau que les hommes.
Seulement voila, elles manquent de visibilité et donc de reconnaissance. C’est de là qu’est né Salwa Mag, un journal pour informer, communiquer, révéler et parler des mérites de cette femme exemplaire. Salwa Mag se veut donc être la vitrine de la femme comorienne d’ici et d’ailleurs. De la cuisine à la beauté en passant par sa culture, Salwa Mag assure une large diffusion. Une manière de la motiver, l’accompagner et la pousser à prendre la place qu’elle mérite dans le microcosme Comorien.
Mais, on ne peut pas parler de cette femme sans parler de son pays. Un petit Etat insulaire certes mais grand par l’hospitalité de sa population et joli par sa nature. Un pays qui, à l’image de ses femmes, est méconnu pour ne pas dire inconnu. Et le peu qui le connaît, en garde des clichés. D’où la deuxième mission de Salwa Mag qui est de promouvoir l’image du pays dans le monde.

Faraenti Abdallah Mgueni

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